Si l’année 2023 s’est achevée sur la bonne nouvelle de la reconnaissance accordée par la Cadena de Ondas Populares (COPE) des Baléares à notre cher Manolo Fortuny, l’année 2024 a également commencé par des nouvelles positives, en l’occurrence liées aux installations du Lycée de Kyabé.
Comme vous vous en souvenez peut-être, le 3 mai, nous avons signalé que les machines-outils de la classe de mécanique avaient été emballées. Elles ont ensuite été transférées au port de Valence d’où elles ont commencé leur voyage le 21 du même mois.
Un transport compliqué
Un transport de ces caractéristiques est loin d’être simple. Avant d’embarquer, la machine doit être parfaitement justifiée par des documents qui accréditent son origine, les circonstances de l’achat, la destination géographique, la personne qui est accréditée pour la recevoir, l’usage qui en sera fait, etc. La traversée maritime est rarement directe du port de départ au port d’arrivée et les marchandises changent généralement de navire dans quelques points intermédiaires, en fonction des besoins et des horaires de la compagnie maritime.
Nos machines sont arrivées au port de Douala au Cameroun le 26 juin, 35 jours après leur départ. Jusqu’à leur arrivée à Kyabé, il restait encore un certain nombre de formalités pas toujours simples à remplir. Ils ont dû justifier auprès des autorités du port d’arrivée qu’ils étaient le destinataire légitime de la cargaison et s’acquitter des frais liés aux formalités de sortie du port. Une fois que les marchandises ont quitté le port de Douala, elles ont dû être transportées par voie terrestre jusqu’à Kyabé. Il s’agit de près de 1700 km, avec de nouvelles formalités douanières pour quitter le Cameroun et rentrer dans la République du Tchad. Nous pouvons témoigner qu’Émile Agbede S.J., directeur du Lycée et destinataire final de l’envoi, a dû passer de nombreux jours de soucis et de travail avant que les machines n’arrivent à Kyabé le 12 septembre, quatre mois et neuf jours après avoir été envoyées depuis Saragosse.
Une bonne nouvelle pour l’installation des machines.
Entre-temps, elles sont installées, ce qui est également assez complexe. D’une part, il s’agit de fixer et de mettre à niveau les machines sur le sol. Cela permet d’éviter les dysfonctionnements et de prolonger la durée de vie des machines. Comme ces machines industrielles pèsent entre une demi-tonne pour la plus légère et près de trois tonnes pour la plus lourde, des précautions particulières et des systèmes de fixation spéciaux sont nécessaires.
L’autre partie de la mise en place consiste en l’installation électrique avec les systèmes d’alimentation et de protection nécessaires. C’est là que nous avons une autre bonne nouvelle à partager. Le groupe Kyabé Avanza de Lleida a élaboré le projet technique et le budget pour les matériaux et la mise en œuvre de l’installation. Depuis le groupe de solidarité de la Fondation Picarral, la documentation a été préparée pour participer à l’appel à subventions pour des projets d’aide au développement de la Diputación Provincial de Zaragoza. L’objectif était d’obtenir 8 000 euros pour l’achat de matériel et les coûts de main-d’œuvre nécessaires. En décembre dernier, nous avons reçu la résolution de l’appel à propositions. Notre subvention y figurait parmi celles qui ont été attribuées.
Nous avons donc des nouvelles à célébrer en ce début d’année. C’est un petit pas, mais c’est une expérience positive et très stimulante pour affronter de nouveaux projets. Il reste maintenant à mettre en œuvre et à justifier les coûts et, surtout, à installer la salle de classe pour que les étudiants de Kyabé puissent bénéficier de la formation dont ils ont besoin et qu’ils méritent.